Jeanne de Sermur, 1560 de notre ère1601 (âgée de 41 ans)

Nom
Jeanne /de Sermur/
Prénom(s)
Jeanne
Nom de famille
de Sermur
Naissance
Roi de France
Charles IX
5 décembre 1560
Mariage
Roi de France
Henri III
30 mai 1574
Roi de France
Henri IV le Grand
1 août 1589
Histoire du Quercy
Épidémie de peste en Quercy
1593
Décès du père
Décès de la mère
Décès
avant 2 mars 1601 (âgée de 41 ans)
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Titre
dame de la Bessayrette et de Ténières, près de Montsalvy dans le Cantal
Famille avec les parents
père
mère
Mariage Mariage
elle
1560 de notre ère1601
Naissance : avant 1560 de notre ère
Décès : avant 2 mars 1601
Famille avec Louis de Fontanges
époux
1539 de notre ère1622
Naissance : après 1539 de notre ère 28 17
Décès : après 1622
elle
1560 de notre ère1601
Naissance : avant 1560 de notre ère
Décès : avant 2 mars 1601
Mariage Mariage21 février 1574 de notre ère
fille
Décès
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Citation de source
Détails de la citation : pages 726-727, notice de la famille de Sermur
Texte :

DE SERMUR.

I. AMALRIC DE SERMUR, seigneur de la Bessayrette,
au diocèse de Saint-Flour, et acquéreur de la terre de Vé-
rières, sur le Lot, en 1483, fut père de :

II. PIERRE DE SERMUR, écuyer, qui en 1506 se qua-
lifiait seigneur de la Bessayrette , de La Garde , de Cayrac
et de Ténières. Il eut pour fils Jean.

III. JEAN DE SERMUR, écuyer, qualifié noble et puis-
sant seigneur, baron de Ténières, seigneur de la Bessayrette,
Cayrac, La Garde, Vérières et autres places, dans son tes-
tament du 12 août 1580, fonda une messe quotidienne
dans l'église de la Bessayrette, et institua pour héritier
François, son fils, qui suit:

IV. FRANÇOIS DE SERMUR, baron de Ténières, sei-
neur de la Bessayrette, de Vérières, etc., par acte du 14
novembre 1580, fit un arrangement avec noble Jean du
Cros, seigneur de Gailhac, de Fombillion et del Ga, par
lequel le seigneur del Ga céda au seigneur de Vérières tous
les droits de nautage, port et passage qu'il pouvait avoir sur
la rivière d'Olt, pour raison de sa seigneurie del Ga, à
condition pour lui et les siens de passer gratis au port de
Vérières. (Acte reçu par Bertrand du Rieu, notaire d'Es-
taing.)
En 1582 et par acte du 7 septembre , François de Sermur vendit à
Durand de Baldit, docteur en médecine de la ville d'Espalion , sa
terre de Vérières , pour la somme de 5500 livres et ne laissa qu'une
fille , Jeanne de Sermur , qui apporta, peu de temps après, la baron-
nie de Ténières dans la maison de Fontanges , par son mariage avec
messire Louis de Fontanges , seigneur de Lassalle, Valon , Calnet et
autres lieux.
Marie-Charlotte de Fontanges, héritière de sa maison , fit passer
Ténières, en 1695, dans celle de La Garde-Chambonas , qui la pos-
sédait encore au commencement de la révolution.

Citation de source
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)