Jean de Nattes, 1396 de notre ère

Nom
Jean /de Nattes/
Prénom(s)
Jean
Nom de famille
de Nattes
Naissance
Profession
bourgeois
Rodez, Aveyron, France
Latitude: 44.350556 Longitude: 2.574167
Ville : Rodez
Code postal : 12202
Pays : France
Détails de la citation : pages 377-378, notice de la famille de Nattes
Texte :

409. NATTES.
De gueule à trois nattes d'or mises en fasces.
La maison de Nattes est originaire du Rouergue. Antoine Nattes donna
en 1291, conjointement avec noble Amalric de Murat, damoiseau, de
Lestang, des terres à nouveau cens. (Barrau, II, 199.)
Bérenger de Nattes, consul et citoyen de Rodez, fut anobli avec ses en-
fants et toute sa postérité née et à naître, de l'un et l'autre sexe, par le
roi Charles V à cause des services qu'il avait rendus au roi, particulière-
ment en soumettant la ville de Rodez à son obéissance, et en l'attirant à
son parti fidélement et louablement. (Lett. pat. de Charles V, 4 mars 1369,
registrées à la chambre des comptes de Paris le même jour, par exprès commandement du roi,
et en la sénéchaussée de Villefranche de Rouergue en 1372. - Bibl.imp., mss. Lang. IV, 107.)

I. Bérenger de Nattes, consul et bourgeois de Rodez, en Rouer-
gue, ép. Souveraine de Bastide, dont il eut :
II. Jourdain de Nattes, ép. Catherine Hurs, dont il eut :
III. Jean de Nattes, bourgeois de Rodez, ép. Delphine de Pouzols,
dont il eut : 1. Antoine qui suit; 2. Jean qui a fait la branche de
Nattes de la Calmontie et de Villecomtal en Rouergue.
IV. Antoine de Nattes, ép. le 15 janv. 1541 Fine de Rames, dont il
eut :
V. Géraud, alias Guiraud de Nattes, bourgeois de Rodez, ép.
Marie de Toupignon, dont il eut :
VI. Hugues de Nattes; ép. le 13 juin 1583 Antoinette de Canceris,
dont il eut :
VII. Claude de Nattes, receveur des tailles du haut Rouergue, ép.
le 9 fév. 1641 Marguerite de Crouzat de la Croix, dont il eut : 1. Jean
qui suit; 2. Dominique, lieutenant au régt de Soissons, tué à l'atta-
que d'Ardembourg en 1673; 3. Henri, lieut. au même régt, tué aux
siége et prise de Saint-Guillain en Flandre 1677; 4. François, capit.
au même régt, tué à la bataille de Fleurus en 1690 : maintenus
dans leur noblesse par jugement souveraint du 15 juill. 1669 et par
les commissaires de Guienne.
VIII. Jean de Nattes, ép. Catherine de Court, dont il eut :
IX. François de Nattes, ép. en 1712 Henriette d'Ambure, dont il
eut: 1. Dominique qui suit; 2. François-Balthazar, lieut. au régt
d'infant. d'Orléans, tué à Prague en 1743; 3. Pierre-Henri, capit.
au régt de Flandres, chev. de Saint-Louis, ép. Gabrielle de Gayon,
fille du lieut. général.
X. Dominique-Thibéry de Nattes, capit. des grenadiers royaux,
chev. de Saint-Louis, ép. en 1749 Jeanne de Beaumevieille, dont il
eut : 1. Dominique-Antoine, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Languedoc; 2. Pierre, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Lorraine; 3. Claude, chev. de Saint-Lazare, lieut. au même
régt; 4. Marie-Laurens-Thibéry, prêtre; 5. Jeanne-Henriette.

Le marquis, le vicomte et le baron de Nattes ont pris part à l'as-
semblée de la noblesse de la sénéchaussée de Béziers, pour l'élec-
tion des députés aux états généraux de 1789.

Profession
consul
Rodez, Aveyron, France
Latitude: 44.350556 Longitude: 2.574167
Ville : Rodez
Code postal : 12202
Pays : France
Décès du père
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Décès de la grand-mère paternelle
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Mariage
Détails de la citation : pages 377-378, notice de la famille de Nattes
Texte :

409. NATTES.
De gueule à trois nattes d'or mises en fasces.
La maison de Nattes est originaire du Rouergue. Antoine Nattes donna
en 1291, conjointement avec noble Amalric de Murat, damoiseau, de
Lestang, des terres à nouveau cens. (Barrau, II, 199.)
Bérenger de Nattes, consul et citoyen de Rodez, fut anobli avec ses en-
fants et toute sa postérité née et à naître, de l'un et l'autre sexe, par le
roi Charles V à cause des services qu'il avait rendus au roi, particulière-
ment en soumettant la ville de Rodez à son obéissance, et en l'attirant à
son parti fidélement et louablement. (Lett. pat. de Charles V, 4 mars 1369,
registrées à la chambre des comptes de Paris le même jour, par exprès commandement du roi,
et en la sénéchaussée de Villefranche de Rouergue en 1372. - Bibl.imp., mss. Lang. IV, 107.)

I. Bérenger de Nattes, consul et bourgeois de Rodez, en Rouer-
gue, ép. Souveraine de Bastide, dont il eut :
II. Jourdain de Nattes, ép. Catherine Hurs, dont il eut :
III. Jean de Nattes, bourgeois de Rodez, ép. Delphine de Pouzols,
dont il eut : 1. Antoine qui suit; 2. Jean qui a fait la branche de
Nattes de la Calmontie et de Villecomtal en Rouergue.
IV. Antoine de Nattes, ép. le 15 janv. 1541 Fine de Rames, dont il
eut :
V. Géraud, alias Guiraud de Nattes, bourgeois de Rodez, ép.
Marie de Toupignon, dont il eut :
VI. Hugues de Nattes; ép. le 13 juin 1583 Antoinette de Canceris,
dont il eut :
VII. Claude de Nattes, receveur des tailles du haut Rouergue, ép.
le 9 fév. 1641 Marguerite de Crouzat de la Croix, dont il eut : 1. Jean
qui suit; 2. Dominique, lieutenant au régt de Soissons, tué à l'atta-
que d'Ardembourg en 1673; 3. Henri, lieut. au même régt, tué aux
siége et prise de Saint-Guillain en Flandre 1677; 4. François, capit.
au même régt, tué à la bataille de Fleurus en 1690 : maintenus
dans leur noblesse par jugement souveraint du 15 juill. 1669 et par
les commissaires de Guienne.
VIII. Jean de Nattes, ép. Catherine de Court, dont il eut :
IX. François de Nattes, ép. en 1712 Henriette d'Ambure, dont il
eut: 1. Dominique qui suit; 2. François-Balthazar, lieut. au régt
d'infant. d'Orléans, tué à Prague en 1743; 3. Pierre-Henri, capit.
au régt de Flandres, chev. de Saint-Louis, ép. Gabrielle de Gayon,
fille du lieut. général.
X. Dominique-Thibéry de Nattes, capit. des grenadiers royaux,
chev. de Saint-Louis, ép. en 1749 Jeanne de Beaumevieille, dont il
eut : 1. Dominique-Antoine, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Languedoc; 2. Pierre, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Lorraine; 3. Claude, chev. de Saint-Lazare, lieut. au même
régt; 4. Marie-Laurens-Thibéry, prêtre; 5. Jeanne-Henriette.

Le marquis, le vicomte et le baron de Nattes ont pris part à l'as-
semblée de la noblesse de la sénéchaussée de Béziers, pour l'élec-
tion des députés aux états généraux de 1789.

Roi de France
Charles VII le Victorieux
21 octobre 1422
Naissance d’un fils
Roi de France
Louis XI le Prudent
22 juillet 1461
Mariage d’un fils
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Décès d’une épouse
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Roi de France
Charles VIII l’Affable
30 août 1483
Roi de France
Louis XII le Père du Peuple
7 avril 1498
Roi de France
François Ier
1 janvier 1515
Décès de la mère
Décès
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Famille avec les parents
père
1360 de notre ère1404 de notre ère
Naissance : vers 1360 de notre ère 35
Décès : après 21 avril 1404 de notre ère
mère
Mariage Mariagevers 1390 de notre ère
7 ans
lui
1396 de notre ère
Naissance : vers 1396 de notre ère 36
Décès :
Famille avec Delphine de Pouzols
lui
1396 de notre ère
Naissance : vers 1396 de notre ère 36
Décès :
épouse
Mariage Mariage1420 de notre ère
11 ans
fils
1430 de notre ère
Naissance : vers 1430 de notre ère 34
Décès :
Mariage
Détails de la citation : pages 377-378, notice de la famille de Nattes
Texte :

409. NATTES.
De gueule à trois nattes d'or mises en fasces.
La maison de Nattes est originaire du Rouergue. Antoine Nattes donna
en 1291, conjointement avec noble Amalric de Murat, damoiseau, de
Lestang, des terres à nouveau cens. (Barrau, II, 199.)
Bérenger de Nattes, consul et citoyen de Rodez, fut anobli avec ses en-
fants et toute sa postérité née et à naître, de l'un et l'autre sexe, par le
roi Charles V à cause des services qu'il avait rendus au roi, particulière-
ment en soumettant la ville de Rodez à son obéissance, et en l'attirant à
son parti fidélement et louablement. (Lett. pat. de Charles V, 4 mars 1369,
registrées à la chambre des comptes de Paris le même jour, par exprès commandement du roi,
et en la sénéchaussée de Villefranche de Rouergue en 1372. - Bibl.imp., mss. Lang. IV, 107.)

I. Bérenger de Nattes, consul et bourgeois de Rodez, en Rouer-
gue, ép. Souveraine de Bastide, dont il eut :
II. Jourdain de Nattes, ép. Catherine Hurs, dont il eut :
III. Jean de Nattes, bourgeois de Rodez, ép. Delphine de Pouzols,
dont il eut : 1. Antoine qui suit; 2. Jean qui a fait la branche de
Nattes de la Calmontie et de Villecomtal en Rouergue.
IV. Antoine de Nattes, ép. le 15 janv. 1541 Fine de Rames, dont il
eut :
V. Géraud, alias Guiraud de Nattes, bourgeois de Rodez, ép.
Marie de Toupignon, dont il eut :
VI. Hugues de Nattes; ép. le 13 juin 1583 Antoinette de Canceris,
dont il eut :
VII. Claude de Nattes, receveur des tailles du haut Rouergue, ép.
le 9 fév. 1641 Marguerite de Crouzat de la Croix, dont il eut : 1. Jean
qui suit; 2. Dominique, lieutenant au régt de Soissons, tué à l'atta-
que d'Ardembourg en 1673; 3. Henri, lieut. au même régt, tué aux
siége et prise de Saint-Guillain en Flandre 1677; 4. François, capit.
au même régt, tué à la bataille de Fleurus en 1690 : maintenus
dans leur noblesse par jugement souveraint du 15 juill. 1669 et par
les commissaires de Guienne.
VIII. Jean de Nattes, ép. Catherine de Court, dont il eut :
IX. François de Nattes, ép. en 1712 Henriette d'Ambure, dont il
eut: 1. Dominique qui suit; 2. François-Balthazar, lieut. au régt
d'infant. d'Orléans, tué à Prague en 1743; 3. Pierre-Henri, capit.
au régt de Flandres, chev. de Saint-Louis, ép. Gabrielle de Gayon,
fille du lieut. général.
X. Dominique-Thibéry de Nattes, capit. des grenadiers royaux,
chev. de Saint-Louis, ép. en 1749 Jeanne de Beaumevieille, dont il
eut : 1. Dominique-Antoine, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Languedoc; 2. Pierre, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Lorraine; 3. Claude, chev. de Saint-Lazare, lieut. au même
régt; 4. Marie-Laurens-Thibéry, prêtre; 5. Jeanne-Henriette.

Le marquis, le vicomte et le baron de Nattes ont pris part à l'as-
semblée de la noblesse de la sénéchaussée de Béziers, pour l'élec-
tion des députés aux états généraux de 1789.

Profession
Détails de la citation : pages 377-378, notice de la famille de Nattes
Texte :

409. NATTES.
De gueule à trois nattes d'or mises en fasces.
La maison de Nattes est originaire du Rouergue. Antoine Nattes donna
en 1291, conjointement avec noble Amalric de Murat, damoiseau, de
Lestang, des terres à nouveau cens. (Barrau, II, 199.)
Bérenger de Nattes, consul et citoyen de Rodez, fut anobli avec ses en-
fants et toute sa postérité née et à naître, de l'un et l'autre sexe, par le
roi Charles V à cause des services qu'il avait rendus au roi, particulière-
ment en soumettant la ville de Rodez à son obéissance, et en l'attirant à
son parti fidélement et louablement. (Lett. pat. de Charles V, 4 mars 1369,
registrées à la chambre des comptes de Paris le même jour, par exprès commandement du roi,
et en la sénéchaussée de Villefranche de Rouergue en 1372. - Bibl.imp., mss. Lang. IV, 107.)

I. Bérenger de Nattes, consul et bourgeois de Rodez, en Rouer-
gue, ép. Souveraine de Bastide, dont il eut :
II. Jourdain de Nattes, ép. Catherine Hurs, dont il eut :
III. Jean de Nattes, bourgeois de Rodez, ép. Delphine de Pouzols,
dont il eut : 1. Antoine qui suit; 2. Jean qui a fait la branche de
Nattes de la Calmontie et de Villecomtal en Rouergue.
IV. Antoine de Nattes, ép. le 15 janv. 1541 Fine de Rames, dont il
eut :
V. Géraud, alias Guiraud de Nattes, bourgeois de Rodez, ép.
Marie de Toupignon, dont il eut :
VI. Hugues de Nattes; ép. le 13 juin 1583 Antoinette de Canceris,
dont il eut :
VII. Claude de Nattes, receveur des tailles du haut Rouergue, ép.
le 9 fév. 1641 Marguerite de Crouzat de la Croix, dont il eut : 1. Jean
qui suit; 2. Dominique, lieutenant au régt de Soissons, tué à l'atta-
que d'Ardembourg en 1673; 3. Henri, lieut. au même régt, tué aux
siége et prise de Saint-Guillain en Flandre 1677; 4. François, capit.
au même régt, tué à la bataille de Fleurus en 1690 : maintenus
dans leur noblesse par jugement souveraint du 15 juill. 1669 et par
les commissaires de Guienne.
VIII. Jean de Nattes, ép. Catherine de Court, dont il eut :
IX. François de Nattes, ép. en 1712 Henriette d'Ambure, dont il
eut: 1. Dominique qui suit; 2. François-Balthazar, lieut. au régt
d'infant. d'Orléans, tué à Prague en 1743; 3. Pierre-Henri, capit.
au régt de Flandres, chev. de Saint-Louis, ép. Gabrielle de Gayon,
fille du lieut. général.
X. Dominique-Thibéry de Nattes, capit. des grenadiers royaux,
chev. de Saint-Louis, ép. en 1749 Jeanne de Beaumevieille, dont il
eut : 1. Dominique-Antoine, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Languedoc; 2. Pierre, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Lorraine; 3. Claude, chev. de Saint-Lazare, lieut. au même
régt; 4. Marie-Laurens-Thibéry, prêtre; 5. Jeanne-Henriette.

Le marquis, le vicomte et le baron de Nattes ont pris part à l'as-
semblée de la noblesse de la sénéchaussée de Béziers, pour l'élec-
tion des députés aux états généraux de 1789.

Décès
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Citation de source
Détails de la citation : pages 527-531, extrait de la notice de la famille de Nattes
Texte :

DE NATTES,

Seigneurs de La Calmontie , de Villecomtal, de Gradels, de Segonzac,
de Campuac.

Armes : D'azur, à trois nattes d'or mises en fasce.
(Maintenus, le 26 décembre 1718, par l'intendant Langeois. )

A l'extrémité orientale de la place du Bourg, de Rodez , on voit un
groupe de maisons de différens âges , flanquées d'une tour carrée de
type roman. Elles composent tout le massif, limité , d'un côté, par
l'impace Bancarel , et de l'autre , par la rue Saint-Just , y compris
cette ancienne et belle maison dont la façade, décorée de figures gro-
tesques et grimaçantes , accuse l'époque de la renaissance (1). Tous
ces bâtiments formaient autrefois un seul et même hôtel, possédé par
la famille de Nattes, et la tour en question a porté jusqu'à la première
Révolution le nom de Tour de Nattes. Des remaniemens successifs
leur ont donné le caractère hétérogène qu'ils présentent aujourd'hui.
La construction primitive , si on en juge par la tour qui en faisait
partie, remontait à une époque très reculée et prouvait l'état considé-
rable de la famille qui en avait la possession. Cette famille comptait,
en effet, parmi les plus anciennes de la ville, et son illustration se
lie à l'une des plus belles pages de l'histoire du pays. Elle est due à
d'éclatans services rendus pendant les guerres nationales du XIVe siècle.

(1) Maison de la rue Saint-Just, possédée aujourd'hui par le sieur Julien
Ginestet, et précédemment par la famille Jouery.

Depuis sept ans , le Rouergue supportait impatiemment le joug des
Anglais , auxquels il se trouvait assujetti par le funeste traité de Bré-
tigny (1), lorsque le prince d'Aquitaine imposa, en 1367, le fouage
d'un guyanais , c'est-à-dire une taxe d'un franc guiennois par feu.
Cet impôt onéreux exaspéra le comte Jean Ier d'Armagnac , qui,
l'année suivante, appela à Charles V, roi de France , des exactions
du prince anglais , en Guienne et en Rouergue; mais cet appel n'était
pas encore reçu que, dès le 9 septembre, les habitans de Rodez,
rivalisant avec d'Armagnac de zèle et de patriotisme, refusèrent de
payer le fouage , et , le 17, Béranger de Nattes, premier consul du
Bourg , se mettant à leur tête , chassa la garnison anglaise et fit ren-
trer la ville sous l'obéissance de son véritable roi. Ce noble exemple
fut suivi par toute l'Aquitaine. Les Anglais se présentèrent de nou-
veau devant Rodez , mais cette démonstration fut inutile : les habi
-tans , guidés toujours par leur premier consul et quelques autres
citoyens tels que les Laparra , les Rességuier, les Boissière, etc., se
défendirent si bien que l'ennemi ne put y pénétrer. Tel est la glo-
rieuse origine de la noblesse des de Nattes, que le roi Charles V
accorda à Béranger, leur auteur, par lettres patentes du 4 mars 1369.
Mais avant celle époque, comme nous l'avons dit, la famille de
Nattes était fort connue à Rodez.
En 1291, Antoine Nattes possédait , dans la paroisse de Cadayrac,
des censives indivises avec Amalric de Murat de Lestang (Titres com-
pulsés par M. de Bournazel).
En 1319, Guillaume de Saunhac et Finette Nattes, sa femme, fille
de Bertholin Nattes , du Bourg de Rodez , firent quittance à Durand
Nattes , fils et héritier d'autre Durand, de 50 livres rodan., provenant
d'un legs fait à Finette par ledit Durand (Titres de la maison de
Saunhac, fol. 18, d'un registre d'Adhémar Catelly, notaire de Rodez,
au pouvoir de Me Garrigues, notaire de la même ville).

(1) Par suite du traité de Brétigny, le Rouergue et la Guienne avaient été
cédés , en 1362 , à Edouard III , roi d'Angleterre , qui érigea ces deux provin-
ces en principauté , en faveur du prince de Galles , son fils, appelé aussi
le prince Noir. Celui-ci la gouverna dès-lors, soit par lui-même , soit par les soins
de son sénéchal Withealle.

Toutefois, la filiation de la famille n'est établie que depuis Béran-
ger, qui suit :

I. Ce BRENGUIER ou BÉRANGER DE NATTES, pre-
mier consul du Bourg de Rodez, fit hommage à Pons de
Cardaillac , vicomte de Murat, le 16 juillet 1386 , et testa ,
le 24 avril 1393 , en faveur de Jourdain, son fils aîné.
Il avait épousé Souveraine (Sobeyrane) Bastide , fille de
Hugues Bastide, bourgeois de Rodez. Le testament de
celle-ci, qui est du 12 février 1410, contient un grand
nombre de legs pieux et fait connaître ses enfans dans l'or-
dre suivant :

1° Jourdain , héritier universel ; 2° Ysens de Nattes, veuve de
Jean de Laparra ; 3° Sobeyrane, mariée à Raymond Vigourous,
marchand de la Cité ; 4° Jeanne, femme de Pierre de Méjanès;
5° Aymerigue , qui épousa Bertrand de Méjanès ; 6° Ynésione , reli-
gieuse, près d'Avignon.
Sobeyrane Bastide fait aussi des legs , dans le même acte , à Gail-
lard de Nattes, frère de Béranger, son mari ; à Fines de Nattes, à
Bérengère et à Marquise de Nattes, religieuses à Albi ; à Alasie
Nattes , religieuse à Millau , ses belles-sœurs ; à Hugues du Bosc ,
son oncle ; à Ricarde el à Fines Salustre , religieuses à Nonenque , et
ordonne sa sépulture dans l'église de Saint-Amans , au tombeau
de noble Brenguier de Nattes , son défunt époux.

II. JOURDAIN DE NATTES, connu par le testament de
son père et de sa mère, reçut une quittance de lods et
reconnaissance, le 21 avril 1404 (de Vorsio , notaire), et
eut d'une femme, dont le nom est demeuré inconnu, un
fils nommé Jean , qui se trouve mentionné au testament de
Sobeyrane, sa grand'mère.

III. JEAN DE NATTES, Ier du nom , rendit hommage
à Pons de Cardaillac , le 27 mars 1446, pour directes
dans la juridiction de Valady, et fit son testament le 15 juin
1447, devant Me Jean Bonald , notaire, par lequel il élit
sa sépulture dans le cloître du prieuré de Saint-Amans ,
au tombeau de Jourdain, son père.
Jean Ier avait épousé noble Delphine de Pozols (1), la-
quelle testa le 7 mars 1475, et légua 20 florins d'or à cha-
cun de ses enfans qui suivent, autres qu'Antoine :
1° Antoine de Nattes , héritier de son père et de sa mère, qui con-
tinua la branche aînée de la maison de Nattes, établie plus tard en
Languedoc ; 2° Jean de Nattes , auteur de la branche de Rodez, qui
va suivre; 3° Antoine, chanoine à Montsalvy; 4° autre Jean, clerc
tonsuré; 5° Sobeyrane, veuve de Jean de Glandières , licencié ès-
lois, et mère d'Astorg de Glandières; 6° Jeanne , femme de maître
Aymerie Robert ; 7° Autre Jeanne, mariée à Hugues Maymard , du
Bourg de Rodez.

(1) Celle famille habitait alors Millau, dont était archidiacre Antoine de
Pozols. Un autre Antoine , frère de Delphine, eut pour fils Louis de Pozols.

IV. JEAN DE NATTES, IIe du nom, qualifié damoi-
seau, marié à Marguerite Boysset, fille et héritière de Jean
Boysset, riche marchand de Rodez (1) , avait reçu de son
père, le 15 juin 1467, à l'occasion de son mariage, une
donation de tous les biens que ce dernier avait à Crué-
jouls, à Montrozier et dans la paroisse de Canet. Il fut père
de Guillaume , dont l'article suit :

V. GUILLAUME DE NATTES , Ier du nom , qualifié sei-
gneur de La Calmontie, épousa Marguerite de Bénavent,
qui le rendit père de :
1° Bertrand , qui suit ; 2° Jean , chevalier de l'ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , connu sous le nom de chevalier de La Calmontie;
3° Anne de Nattes.

VI. BERTRAND DE NATTES , seigneur de La Calmon-
tie , commandant du château de Beaucaire , épousa, par
contrat du 29 décembre 1573, Anne de Blanchefort, veuve
de noble Guillaume de Prévinquières, sieur de Montjaux ,
fille de noble Balthazar de Blanchefort, sieur de Beaure-
gard, et de Julienne de Bessuéjouls. Le contrat est signé
par Pierre de Bénavent, seigneur de Vinassan ; René de
Lavernhe , baron de Joqueviel; Arnaud de Méjanès , sieur
de Larguiez, etc. Il fit son testament le 3 janvier 1587, et
sa femme avait fait le sien le 2 septembre 1577. Leurs
enfans furent :
1° Guillaume II , héritier de son père et de sa mère ; 2° Pierre de
Nattes, sieur de Labro, qui fit son testament le 5 juin 1619, et ins-
titua pour héritière Gabrielle de Créato , sa femme (Titres de la fa-
mille de Patris); 3° Jean; 4° François; 5° Isabeau ; 6° Françoise,
mariée à Durand de Cahuzac , conseiller du roi, juge, et Viguié
de Najac ; 7° Catherine , mariée , le 6 novembre 1588, à Georges du
Rieu, écuyer, fils de Gaillard et d'Antoinette de Lapanouse.

(1) Il y a parmi les titres le testament d'un autre Jean Boysset, qualifié noble
et seigneur de La Calmontie, en date du 2 septembre 1512, en faveur de noble
Rose de Rességuier, sa femme. Le fief de La Calmontie passa bientôt dans la
famille de Nattes.

VII. GUILLAUME II DE NATTES, seigneur de La Cal-
montie, s'allia, par contrat du 2 mars 1601 , avec Mar-
guerite de Fontanges, fille de noble Louis de Fontanges ,
seigneur de La Salle et de Vallon, et de feu Jeanne de
Sermur. Dans son testament , du 29 juillet 1621 , il insti-
tua pour héritier universel Pierre, son fils aîné , régla la
part de François , son second fils, et comme ceux-ci étaient
encore en bas-âge , il leur donna pour tuteurs MM. d'Au-
beroque , son beau-frère , et de Labro , son frère.

VIII. PIERRE DE NATTES, seigneur de La Calmonlie,
testa, le 7 mars 1668, en faveur de François , son fils aîné.
Il avait épousé, le 22 mai 1630 , Marie de Rességuier, fille
de feu Jean de Rességuier, seigneur de Villecomtal, de Gra-
dels, de La Tour, etc., et d'Anne Dupont, dont il eut les
enfans qui suivent, nommés au testament de leur mère, du
3 janvier 1659 :
1° François , dont l'article suit ; 2° Jean de Nattes 1 3° Dauphine,
femme de noble Pierre de Roset , seigneur du Colombier, en Quercy;
4° Marthe; M Rose; 6° Marie; 7° Guillemine ; 8» Antoinette;
9° Gabrielle.

(...)

Citation de source
Détails de la citation : pages 377-378, notice de la famille de Nattes
Texte :

409. NATTES.
De gueule à trois nattes d'or mises en fasces.
La maison de Nattes est originaire du Rouergue. Antoine Nattes donna
en 1291, conjointement avec noble Amalric de Murat, damoiseau, de
Lestang, des terres à nouveau cens. (Barrau, II, 199.)
Bérenger de Nattes, consul et citoyen de Rodez, fut anobli avec ses en-
fants et toute sa postérité née et à naître, de l'un et l'autre sexe, par le
roi Charles V à cause des services qu'il avait rendus au roi, particulière-
ment en soumettant la ville de Rodez à son obéissance, et en l'attirant à
son parti fidélement et louablement. (Lett. pat. de Charles V, 4 mars 1369,
registrées à la chambre des comptes de Paris le même jour, par exprès commandement du roi,
et en la sénéchaussée de Villefranche de Rouergue en 1372. - Bibl.imp., mss. Lang. IV, 107.)

I. Bérenger de Nattes, consul et bourgeois de Rodez, en Rouer-
gue, ép. Souveraine de Bastide, dont il eut :
II. Jourdain de Nattes, ép. Catherine Hurs, dont il eut :
III. Jean de Nattes, bourgeois de Rodez, ép. Delphine de Pouzols,
dont il eut : 1. Antoine qui suit; 2. Jean qui a fait la branche de
Nattes de la Calmontie et de Villecomtal en Rouergue.
IV. Antoine de Nattes, ép. le 15 janv. 1541 Fine de Rames, dont il
eut :
V. Géraud, alias Guiraud de Nattes, bourgeois de Rodez, ép.
Marie de Toupignon, dont il eut :
VI. Hugues de Nattes; ép. le 13 juin 1583 Antoinette de Canceris,
dont il eut :
VII. Claude de Nattes, receveur des tailles du haut Rouergue, ép.
le 9 fév. 1641 Marguerite de Crouzat de la Croix, dont il eut : 1. Jean
qui suit; 2. Dominique, lieutenant au régt de Soissons, tué à l'atta-
que d'Ardembourg en 1673; 3. Henri, lieut. au même régt, tué aux
siége et prise de Saint-Guillain en Flandre 1677; 4. François, capit.
au même régt, tué à la bataille de Fleurus en 1690 : maintenus
dans leur noblesse par jugement souveraint du 15 juill. 1669 et par
les commissaires de Guienne.
VIII. Jean de Nattes, ép. Catherine de Court, dont il eut :
IX. François de Nattes, ép. en 1712 Henriette d'Ambure, dont il
eut: 1. Dominique qui suit; 2. François-Balthazar, lieut. au régt
d'infant. d'Orléans, tué à Prague en 1743; 3. Pierre-Henri, capit.
au régt de Flandres, chev. de Saint-Louis, ép. Gabrielle de Gayon,
fille du lieut. général.
X. Dominique-Thibéry de Nattes, capit. des grenadiers royaux,
chev. de Saint-Louis, ép. en 1749 Jeanne de Beaumevieille, dont il
eut : 1. Dominique-Antoine, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Languedoc; 2. Pierre, chev. de Saint-Lazare, lieut. au régt
d'infant. Lorraine; 3. Claude, chev. de Saint-Lazare, lieut. au même
régt; 4. Marie-Laurens-Thibéry, prêtre; 5. Jeanne-Henriette.

Le marquis, le vicomte et le baron de Nattes ont pris part à l'as-
semblée de la noblesse de la sénéchaussée de Béziers, pour l'élec-
tion des députés aux états généraux de 1789.